Dans un souci écologique, la majorité des secteurs utilisant l’énergie fossile s’orientent de plus en plus vers des solutions vertes et l’univers auto n’est pas en reste, notamment celui de la célèbre Formule 1. Alors que toutes les écuries membres de cette discipline attendent impatiemment la sortie de la règlementation technique 2021, certains constructeurs ont déjà quelques idées concernant les moteurs qu’il faudrait adopter pour propulser leurs biplaces dans les années à venir. Parmi les hypothèses avancées, le bio-carburant se place en tête de liste et pourrait constituer une alternative intéressante selon le directeur de Renault Sport Racing, Cyril Abiteboul.
Du bio-carburant à la F1 : une hypothèse plausible
Selon les techniciens de chez Renault, le mode d’alimentation en carburant des biplaces de la F1 pourrait radicalement changer si la fabrication des moteurs V6 turbo hybrides restait sensiblement identique. Ils projettent ainsi l’utilisation des bio-carburants à l’horizon 2021, sinon lors de la proclamation de la prochaine règlementation technique 2025. Deux hypothèses sont jusqu’à maintenant proposées :
- soit une essence composée de 20 % d’éthanol,
- soit l’E85 : 85 % d’éthanol.
Comme il s’agit encore d’un projet lointain, les experts n’ont prévu aucune forme définitive pour le moment. Néanmoins, on pourrait s’attendre à quelques pistes et à des changements majeurs dans l’industrie auto selon Cyril Abiteboul lors d’une conférence de presse organisée à Monaco.
Quid de la régulation de la F1 ?
En matière de sports mécaniques, la F1 possède l’un des contrôles les plus stricts. Concernant les composants physiques et chimiques des carburants utilisés dans les courses par exemple, ils sont uniquement imposés par la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA), l’organe directeur du sport auto. Aussi, ils doivent être formulés afin de faciliter l’utilisation sur route.
Concrètement, tous les composants chimiques sont méticuleusement contrôlés afin d’éliminer ceux qui permettraient d’offrir un surplus de puissance. Lors de l’échantillonnage, si la FIA détecte le moindre signe d’illégalité, l’écurie risquera la disqualification. Parmi les carburants autorisés par la FIA figure le V-Power de Shell, le carburant utilisé par Ferrari avec 5,75 % d’oxygénant bio.
Avec de telles régulations, l’élaboration de nouveaux types de carburants dans les prochains Championnats du Monde de Formule 1 constituerait un défi de taille pour les compagnies pétrolières et les ingénieurs qui collaborent étroitement avec les écuries de la F1. À suivre…
Photo : leblogauto.com